Les technologies 'vertes' font partie des arguments de vente des
constructeurs y compris des fabricants de terminaux mobiles. Le GSMA
World Mobile Congress organisé en Espagne, à
Barcelone, du 16 au 19
février 2009, est l'occasion de faire le point sur cette
tendance.
Peu de modèles disponibles sur le marché
aujourd'hui ont été conçus
avec le souci de limiter leur impact sur l'environnement, mais les
temps changent. Au Mobile World Congress, le premier fabricant mondial
de terminaux mobiles, le finlandais Nokia, présente
différents
programmes 'verts', dont une application intégrée
au 5630 Xpress Music.
Cette application permet à l'utilisateur du mobile de
calculer son
empreinte carbone. Le concepteur américain Motorola, de son
côté, a
utilisé du plastique recyclé pour son MOTO W233
Renew « entièrement »
recyclable. Ce dernier, commercialisé depuis peu aux
Etats-Unis, coûte
9,99 dollars avec un forfait de 24 mois chez T-Mobile USA.
Longtemps relégué au rang de simple utopie pour
bobos, le développement durable est désormais au
coeur de la stratégie marketing des grands groupes.
À tel point qu'il n'est pas déplacé de
se demander s'il ne s'agit pas encore une fois d'un nouveau concept
tarte à la crème. Certes, mais parfois, il faut
savoir vivre avec son temps, celui de la mobilité.
Problème : les produits nomades se déchargent
trop vite, il faut donc trouver des solutions pour que l'homme
d'affaires, parti négocier un contrat sous un cocotier ou
dans la brousse, ne se retrouve pas en mode silence radio avec son
homologue super-câblé de la tour de la
Défense.
Des téléphones à
panneaux solaires intégrés
Côté innovations, les constructeurs
coréens ont sorti le lapin du chapeau et pris de court tout
le monde, filiales française incluses. C'est notamment le
cas de Samsung et de LG qui travaillent d'arrache-pied sur
l'énergie solaire (alimentation par lumière
artificielle ou naturelle). Le résultat donne beaucoup de
neuf sous le soleil du Mobile World Congress de Barcelone. Pour la
première fois, vont être commercialisés
des téléphones avec panneaux solaires
intégrés. Fini, donc, les galères de
connectique pour trouver un téléphone adaptable
à un chargeur solaire. C'est du moins ce que les deux
prototypes exhibés par les constructeurs coréens
nous ont permis de constater. Côté autonomie,
Samsung avance qu'une heure de chargement à la
lumière du jour équivaut à 25 minutes
de communication. De son côté, LG
considère que son prototype est capable de se maintenir en
veille uniquement grâce à l'énergie
solaire, en bref de gérer la consommation radio
(communication voix). Soit, sur ce point, et d'après les
tests que nous avions menés en été
avec un chargeur solaire Uniross, les résultats semblent
optimistes. Avec une surface de cellules photovoltaïques aussi
rikiki, nous avions tout juste réussi à faire de
superbes photos champêtres du téléphone
et de l'adaptateur réunis et à recharger des
piles accus qui ont rendu l'âme au bout d'une heure alors que
la lumière verte mentionnait que la charge était
complète. C'est tout le problème de ce genre de
solution. On ne connaît jamais l'évolution de la
charge. Samsung promet un indicateur, mais seulement sur la seconde
génération de produits. Enfin, rappelons en
passant qu'il faut 33 heures pour recharger une oreillette solaire
Bluetooth LG. Installé à bord d'une voiture,
contre le pare-brise, elle durera plus longtemps que dans une poche.
Tout sera donc une question d'usage.
"Eco Walk"
Côté fonctionnalités, Samsung fournit
davantage de précisions. Même si son Blue Earth,
petit galet poli d'un bleu éclatant, n'est qu'un produit
factice, "un mock-up", on sait qu'il s'agit d'un tactile
livré avec un chargeur économe en
énergie offrant une alimentation de veille
inférieure à 0,03 W, équivalente
à la norme Energy Star, laquelle définit les
standards pour la plupart des appareils électriques et qui,
disons-le d'emblée, n'est pas très contraignante.
Objet très personnel, le mobile est l'arme fatale pour
attirer le consommateur, lui faire passer un message et mieux le
cibler. As du marketing, Samsung ne s'y est pas trompé. Une
fonction Eco Walk permet d'activer un podomètre qui
comptabilise vos pas et calcule la quantité de CO2
économisée en marchant au lieu d'utiliser un
véhicule. Elle permet également de convertir
cette empreinte carbone en nombre d'arbres sauvés.
Futé... mais reste à vérifier si
l'activation de la fonction podomètre n'est pas un gadget
pompeur de batterie. Bon point : un mode Éco afin d'ajuster
la luminosité de l'écran Amoled (le led pour
téléphone qui offre finesse, bonne
visibilité tous angles et faible consommation
d'énergie), la durée du
rétroéclairage et la connexion Bluetooth, est
également proposé. Ceux qui allument "les pleins
phares" (wi-fi, Bluetooth...) en continu et pestent contre la faible
autonomie n'auront donc plus d'excuses. Le boîtier du Blue
Earth est constitué de PCM, une matière plastique
recyclée à partir de bouteilles d'eau. Celui de
LG contient du bioplastique élaboré à
partir de maïs, technologie utilisée pour le LG
KP108E vendu en Chine. La différence entre les deux ? Si
vous oubliez le second au fond d'un tiroir avec un peu d'humus, il
s'autodétruira comme dans Mission impossible ,
mangé par les bactéries ! Enfin
côté emballage, les boîtes promettent,
comme chez Nokia avec son modèle Evolve, d'adopter la ligne
Taillefine Gervais, initiative qui permet de réduire le
nombre de camions pour assurer la distribution et, donc, la
consommation de carburant. Mais cela signifie aussi qu'il sera possible
de transporter beaucoup plus de téléphones dans
un même camion et à moindre coût. Pas de
petits profits pour les tenants de "l'économadisme" !
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